Dur, dur le logement social à Beauchamp !
Lors du conseil municipal du 11 février dernier, la majorité municipale a autorisé la session des 13 appartements de la Cité Cadoux à la SCI St Louis. Pourtant M. Lavaud et sa majorité se sont engagés depuis 2000 à user du droit de préemption renforcé sur l’ensemble des immeubles de la Cité Cadoux en vue d’y créer des logements à caractère social. Pour, d’une part, répondre à la demande de logements et également se mettre en conformité avec la loi Solidarité et Renouvellement Urbain qui oblige les communes à atteindre 20 % de logements sociaux sur leur territoire au risque de se voir infliger une sanction par le paiement d’une amende, pour non respect de la loi.
Le service des domaines a estimé ces appartements pour une vente en bloc à 1 024 768 euros. Or la majorité a décidé de les céder pour la somme de 650 000 euros, pourquoi un tel écart ? L’estimation des domaines deviendrait-elle tout d’un coup non fiable ?
De plus, trois de ces appartements sont occupés par des locataires à qui aucune promesse écrite n’a été faite afin de les assurer qu’ils pourront toujours rester locataires. La porte sera-t-elle leur seule alternative ?
Dans cette opération, la majorité n’a aucune garantie que les appartements de la cité Cadoux seront effectivement destinés à faire du logement social. Comment être sur que la SCI St Louis ne revendra pas ces appartements beaucoup plus chers qu’elle ne les a acquis faisant au passage une juteuse plus-value ?
C’est l’histoire de la double peine, les Beauchampois ou leurs enfants ne pourront pas trouver un toit dans leur commune et l’argent ainsi ponctionné pour payer l’amende ne sera pas utilisé pour répondre aux besoins de la population.
En 2009, l’amende pour non respect de la loi s’élevait à 87 143 €. En 2010 elle risque de s’élever à 88 577 € !
Je vous invite à relire les déclarations de M. Lavaud lors des vœux de Beauchamp en 2007 qui contredit complètement les actes d’aujourd’hui.
J’ai bien évidemment voté contre cette vente lors du conseil municipal, et décidé de révéler ces faits publiquement à travers un communiqué de presse.
Valérie Gonçalvès, conseillère municipale d’opposition