Conseil municipal du 15 avril : non vote du budget primitif 2013 !
C’est bien la première fois depuis que je suis élue (2001) que j’assiste à un tel conseil municipal. Il y a du rififi dans l’air au sein de la majorité municipale. C’est le moins que l’on puisse dire ! En effet, le vote du budget primitif n’a pas trouvé de majorité (15 voix contre, 6 Pour, 7 abstentions et un refus de vote). La ville est donc dans l’expectative. Que va-t-il se passer ? Le haut commissaire doit saisir sans délai la chambre territoriale des comptes, qui dans le mois et par un avis public formule des propositions pour le règlement du budget. Ce qui signifie qu’à compter de la saisine de la chambre territoriale des comptes et jusqu’au règlement du budget de la commune par le haut commissaire, le conseil municipal ne peut adopter de délibérations sur le budget de l’exercice en cours.
Ce qui est fortement regrettable, c’est que finalement personne dans cette majorité ne reconnaît ses erreurs de gestion. M. LAVAUD s’est vu peu à peu lâcher par ses pairs. Mais tous feraient la même politique s’ils étaient à sa place, même les « sans étiquettes ». Le problème c’est qu’ils n’ont pas la place de premier responsable de la ville ! Ils veulent être les kalif à la place des kalif, cela créée des tensions.
Cette situation n’arrive pas par hasard. Certes les emprunts toxiques ont pesé sur les finances locales comme dans d’autres collectivités locales mais ce sont les choix budgétaires pris depuis de longues années qui ont conduit la commune dans cette impasse.
Quand se décidera-t-on, comme je l’avais proposé lors de la campagne municipale en 2008, à mettre en œuvre un budget participatif qui conduirait à consulter les habitants autre que tous les six ans, pour co-élaborer avec eux les orientations budgétaires et les rendre pleinement acteurs de la vie citoyenne.
La citoyenneté commence à l’échelon communal ; les citoyens ont besoin d’espaces de rencontres et d’échanges, nul doute que ces sujets vont continuer à occuper le débat politique et devront être un des enjeux au cœur de la prochaine campagne électorale municipale de 2014.
Valérie Gonçalvès, conseillère municipale de l’opposition